Objets, objets...
Enfance perdue
Charmante robe, depuis de nombreuses années désormais, je ne peux plus me vêtir de toi. Laisse-moi simplement t’exprimer toute la reconnaissance que je te porte. Tu as essuyé des chutes liées aux jeux qui me divertissaient, sans oublier les larmes abondantes qui suite à celles-ci apparaissaient. Tu les as recueillies sans rechigner. Je te portais au parc. Lui qui nous abritait, lorsqu’une averse décidait de frapper, nous ne portions pas d’intérêt à l’eau qui cependant résistait. Les courbes de son toboggan, le vertige de ses balançoires sont des sensations que l’on n’oublie pas ainsi. Qu’il ne s’en fasse pas, il est immortalisé dans mon esprit.
Bague égarée
Au loin, je devine un bijou, en m’approchant, j’en suis persuadée, il s’agit d’une bague ensevelie sous la neige. Ce qui est interloquant, c’est qu’elle ne paraît pas récente et pourtant on pourrait supposer qu’elle vient d’être achetée au vu de son état. Je lui demande d’où elle provient, à qui elle appartient, je découvre des initiales. « Seraient-ce celles de ton propriétaire ou bien de la marque qui t’a confectionnée. Depuis combien de temps fais-tu de cette couche glacée ton logement ? Tu sembles si précieuse. Qui aurait pris le risque de te perdre ? ». Il me tarde de le découvrir.
Espace occupé
Un cadre,
Trois ouvrages,
Deux photophores,
Un tissage,
Des boites par dizaines et du papier,
Des épingles,
Quatre albums,
Des manuels,
Trois palettes et six carnets.